Une famille aux Amériques
On commence par prendre le métro qui est nickel puis on part se promener au cerro Santa Lucia. Joli coin de verdure au cœur de la capitale. Cette coline est la cheminée d'un volcan, elle culmine à 630 mètres d'altitude. On entend à midi le coup de canon qui nous fait tous sursauter. Une fois au sommet, la vue sur Santiago est imprenable. Mais à cause du nuage de pollution qui est bien épais par cette journée de grosse chaleur, on aperçoit seulement les monts enneigés qui l’entourent.
On redescend tranquillement pour aller manger un menu très typique du chili et que les enfants adorent : McDo !
L’après-midi, on se fait un p’tit circuit touristique dans les rues de la ville. Nous passons devant le palais de la monnaie qui est le siège du gouvernement puis balade sur la place des Armes où bâtiments anciens et récents se côtoient.
Cette place est très animée, il y a des musiciens, des voyantes et de nombreux artistes. On se fait caricaturer par un monsieur très sympathique, les enfants le regardent dessiner avec amusement. Et voici le résultat
On a beaucoup aimé cette capitale, il est très agréable de s’y balader. Après cette bonne journée de marche, on est de retour au camping-car pour une deuxième nuit bien méritée.
Le lendemain, nous partons vers la côte avec nos 2 amis en sac à dos, Clément et Clémentine, que nous déposons près de Valaparaiso. Nous n’allons pas tout de suite dans cette grande ville, après Santiago, on préfère passer quelques jours dans une petite station balneaire.
El Quisco
Petite ville où nous bivouaquons avec vue sur océan. La côte est très belle, elle nous rappelle celle de la Bretagne. Le poète Pablo Neruda y avait une maison non loin de là.
L’eau est toujours aussi froide alors les enfants jouent sur la plage. On regarde le va et vient des pécheurs et des pélicans. On s’organise une pêche aux crabes dans les rocher, sans grand succès mais les enfants ont bien aimé.
C’est par hasard, une fois de plus, que nous retrouvons les Géonautes à quelques kilomètres de là. On les invite à notre bivouac « vue sur océan » !
Ce matin, les enfants partent jouer à la plage avec les hommes, pendant ce temps Corinna et moi faisons de l’internet. Ils reviennent avec du poisson tout juste sorti de la mer. On installe notre terrasse et on se régale, huummmm !!!
Après-midi farniente, je rencontre Inès et Pedro, un couple de jeunes retraités en week-end ici. On parle un long moment, ils connaissent la France, leur fille y habite depuis 8 ans. C’est avec grand plaisir que nous acceptons leur invitation chez eux.
Avant de quitter Con-Con et les Géo, on s’organise une soirée moules-frites, un vrai délice !!!
San Antonio
Grande ville avec une grande zone portuaire et beaucoup de pêcheurs. On passe la journée à se balader sur la digue. Il y a de nombreux stands de souvenirs et autres. Il y en a même un qui vend de la crème d’escargot mais on n’a pas essayé. On se laisse plutôt tenter par un filet de poissons.
On n’est pas les seuls à apprécier ce grand marché aux poissons, une colonie de lions de mer a élu domicile ici. Ils se prélassent sur les rochers et de temps en temps, ils vont à la mer pour se nourrir des restes rejetés par les poissonniers. Vraiment cool la vie pour eux ! On passe un bon moment à les regarder même si l’odeur est vraiment horrible !
Paine
Nous retournons au sud de Santiago, pour retrouver Inès et Pedro. Ils font construire leur maison au milieu des champs de blé avec vue sur les montagnes enneigées. Pendant la durée des travaux, ils vivent dans le poulailler construit par Pedro.
Il fait très chaud et les enfants sont heureux de voir qu’Inès leur a installé une piscine. A peine arrivé, ils plongent dedans.
Durant ces quelques jours passés avec eux, ils nous promènent dans les alentours et nous font découvrir la cuisine chilienne : pastel de choclo, moté, empanadas et asado bien sûr ! Les soirées près du feu sous ce magnifique ciel étoilé sont très agréables en leur compagnie.
On apprend beaucoup sur la vie ici, les différentes coutumes… Vivre au milieu d’un chantier nous rappelle la maison. Cyril est content de pouvoir parler un peu maçonnerie. Et oui, il fait des progrès en espagnol, surtout avec Inès et Pedro qui ont un gendre français et ont l’habitude de parler lentement. Les adieux sont difficiles mais on pourra peut-être se retrouver en France.
Valparaiso
On arrive à Valparaiso dans l’après-midi, juste après une grande manifestation d’étudiants. Depuis l’année dernière, il y a beaucoup de manifestations dans tout le pays pour que l’éducation publique soit de même qualité que dans les différentes écoles privées. On arrive donc au milieu des camions blindés des Carabineros. Nous devons retrouver Marilen et son fils, que nous avions pris en stop sur la carretera australe. Après un p’tit passage à la librairie de son père, nous montons le cerro Bellavista pour arriver chez Marilen.
La vue est incroyable, on se demande comment certaines maisons font pour tenir debout. Nous passons une très agréable soirée chez elle, les enfants sont contents de jouer avec Antuak dans sa chambre. Ça faisait longtemps qu’ils n’étaient pas allés dans une chambre d’enfant, c’est la fête. Nous passons la nuit dans sa rue.
Aujourd’hui nous partons à la découverte de cette ville classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO. On déambule au hasard dans ces petites rues aux maisons et escaliers colorées, nous prenons un funiculaire pour prendre de la hauteur. Valparaiso est construite sur plusieurs monts et plusieurs funiculaires permettent d’y accéder. On ne pourra pas découvrir cette ville d’avantage tellement il est difficile d’y stationner. Nous poursuivons la route et partons bivouaquer dans une petite station balnéaire un peu plus au nord.
Con-Con
Nous dormons une fois de plus bercé par le fracas des vagues sur les rochers. La côte est très belle, le soleil est toujours là et nous profitons à nouveau de la plage. On reste quelques jours ici, on ne fait même plus à manger, le resto du coin nous livre les sushis dans le camping-car, les vacances !
Après une nuit agitée où j'ai repoussé l'attaque de voleurs de vélo en frappant au carreau de la salle de bain (ce qui n'a pas réveillé Cyril !!!), nous reprenons la route de l'Argentine. Et pour cela, nous traversons pour la première fois les Andes. Nous passons notre première nuit en altitude, à 3000 mètres, au poste frontière. C'est incroyable de rouler à cette altitude au coeur des montagnes. Pour quitter le Chili, nous empruntons le tunel Cristo Redentor, 3 km de traversée dans un épais nuage de pollution, et nous voici en Argentine !