Carretera Australe - Chili

    CARRETERA AUSTRALE - CHILI

du 29 janvier au 13 février 2012

   

Ca y'est, nous partons à la découverte de cette route mythique d'Amérique du Sud, la Carretera Australe. Réalisée sous le régime de Pinochet à Partir de 1976. Ouverte à partir de 1988 et totalement terminée en 2000, ce fut l'ouvrage du 20ème le plus couteux du Chili.  

Chile Chico

Il fait beau, on doit attendre que le week-end passe pour prendre le bateau, alors c’est farniente. Les enfants s’éclatent dans un super parc à jeux, nous on bouquine, on se prélasse au soleil.

Lundi, on fait la queue pour avoir une place sur le bateau. Malheureusement ce dernier est complet, on ne peut partir que mercredi… Super !

Finalement, juste avant de partir, le capitaine décide de laisser passer 4 véhicules, heureusement qu’on est au début de la file d’attente, on pourra donc partir aujourd’hui !  Trop de chance ! 

   

On traverse le lago Buenos Aires, 2^ème plus grand lac d’Amérique du sud, il peut atteindre 590 mètres de profondeur à certains endroits. Après 2h30, nous voici de l’autre côté, à Puerto Ibanez. Nous continuons la route avec Rémi et bivouaquons ensemble à Cerro Castillo. On passe une très bonne soirée sous une magnifique nuit étoilée.

Le lendemain, petite balade avec les enfants avant de reprendre la route. On rencontre un gaucho chilien qui invite Louka à monter sur son cheval. Il était super content et ne voulait plus redescendre !

  

On part à Cohaique où l’on fera un plein de course et de gasoil avant de continuer notre route sur la carretera. On quitte Rémi qui poursuit sa route.   

   

On se trouve un super bivouac  près de Puerto Aisen, au bord d'un fleuve. Le paysage est magnifique, reposant. C’est ici qu’Ylan souffle ses 5 bougies !

  

Et pour l’occasion, nous lui offrons une canne à pêche qu’il essaye aussitôt. Même si cette partie de pêche n’a pas été fructueuse, on a passé un excellent moment tous les 4.

   

Puerto Cysnes

Nous allons ensuite à Puerto Cysnes, petit port de pêche dans le creux des montagnes. C’est ici que le soleil nous quitte pour faire place à des jours de pluie sans fin.

   

On assiste à la grande fête de l’année, la fête du poisson frit ! Pour l’occasion, de nombreux groupes de musiques, des stands et du poisson frit à gogo. Avec la pluie, toutes les festivités se passent dans le gymnase, tous les villageois sont là.

   

On participe à l’attraction du week-end, la traversée d’une petite maison dans les rues de la ville. C’est une tradition ici, une petite maison en bois est construite par des bénévoles, puis traverse la baie entourée d’embarcations.

   

Une fois sur la berge, elle est tirée par tous les habitants dans les rues de la ville jusque devant une habitation. Ylan l’a tiré aussi et m’a dit : « c’est bizarre, elle est légère cette maison ! »

 

Cette petite maison est offerte à une famille dans le besoin pour faire un agrandissement. A cet endroit c’est la fête, il y a de la musique, les gens dansent, on mange du poisson frit et on boit du vin chaud, et tout ça sous la pluie, évidemment ! Dans certains jardins des rues de la ville, on peut voir ces mêmes petites maisons des années précédentes.

  

Après 5 jours dans cette petite ville loin de tout, on continue notre route sur la carretera. Jusqu’ici, la route était asphaltée mais maintenant, c’est du « ripio », route de terre avec cailloux, trous, tôle et pluie bien sûr !

Parque Queulat

On s’arrête au parc national Queulat. Même si la pluie ne s’arrête pas, on ne se laisse pas abattre, on prend les k-ways et nous partons à la découverte des petits sentiers de randonnées. Pour y accéder, on traverse un long pont suspendu au-dessus d’un cours d’eau déchaîné, les enfants adorent.

 

Le premier sentier longe la rivière et nous mène à un lac surplombé par un glacier. Même si on n’a pas beaucoup de visibilité, la balade est sympa et la végétation est incroyable.

     

On enchaîne avec 2 autres mini-rando au cœur de la forêt et entre d’énormes rochers. La journée était très sympa et c’est avec plaisir qu’on se glisse au chaud sous les couvertures…

Aujourd’hui, il ne pleut pas, ahhhh ! On part en excursion pour voir le glacier d’un peu plus près. La montée est assez raide au début et Ylan peine un peu. Avec un peu de motivation, on arrive en haut au bout de 2 heures. Le panorama est super, les quelques blocs de glace qui tombent de plusieurs mètres font un bruit fracassant.

   

On prend un p’tit goûter face à ce spectacle et on attaque le retour. La végétation est très dense, limite étouffante. Un carpintero nous fait la surprise de venir se poser sur un tronc juste en face de nous.

Autre surprise, de retour au camping-car, on retrouve nos amis Eva et Cédric qui étaient en convoi avec nous en partant d’Ushuaia. On discute, on boit un p’tit coup, Ylan est en pleine forme, on n’a pas l’impression qu’il a fait 6 km.

Le lendemain, de nombreux amis nous rejoignent : François et son vélo, les Géonautes, les Manohé, Los Viajeros et nous faisons connaissance avec Majuline, un couple en land avec 2 garçons qui voyagent vers le sud. En tout, nous sommes 13 adultes et 12 enfants, de 11 à 2 ans. Même si la pluie est de retour, on part tous se promener vers le lac. Le soir, c’est apéro géant et jeu de rôles jusque tard dans la nuit.

   

Puyuhuapi

On reprend la route, François est déjà parti et les Majuline partent vers le sud. Nous partons en convoi avec les Géonautes, les Manohé et Los Viajeros. On s’arrête à Puyuhuapi, où il y a la fête du village. On déguste les spécialités (fruits de mer, poisson frit et completo), les enfants se défoulent et un groupe de musique anime la soirée.

    On fait quelques courses et on reprend la route puis on dépose Eva et Cédric à un camping.

Nous voici aux termes El Sauce, dans un endroit retiré de la Carretera. Le cadre est très sympa, le bassin est aménagé au milieu du ruisseau, entouré d’arbres. L’eau est à environ 40 degrés, le bassin est alimenté par une source dont l’eau est à 80 degrés. On a même du mal à rentrer tellement c’est chaud ! On passe 3 heures dans l’eau à se prélasser, à bouillir. Le plus dur, c’est de sortir, il fait trop froid hors de l’eau et en plus il pleut (ça c’est normal !).

 

Nos amis nous rejoignent en fin d’après-midi, nous dormons tous sur place. Au programme, les enfants au dodo et les adultes chez les Viajeros, nous passons une bonne soirée autour du jeu « times up ». Le lendemain, nous profitons à nouveau des termes, les français prennent possession des lieux !

   

Nous partons en direction d'un autre parc. Là-bas, on se fait une randonnée jusqu’au glacier. Le soleil est avec nous aujourd’hui mais le chemin est très très boueux. La végétation est exubérante et la vue sur le glacier très belle.

   

 

Pendant, que les enfants jouent au bord de l’eau, nous allons à tour de rôle, voir les énormes blocs de glace qu’ils restent de l’hiver passé.

Après cette bonne ballade, on continue la route et partons bivouaquer à Puerto Ramirez. Là-bas, Cyril se rend compte que ses chaussures de rando et les baskets de Louka sont restés au parc, à sécher sur une pierre ! Ça c’est fait !

Futaleufù

Dernier arrêt de la carretera australe, Futaleufù. Petite ville tranquille, entourée des fleuves Azul et Futaleufù, réputés pour le rafting et le kayak. C’est en effet un des meilleurs endroits au monde pour pratiquer ces sports.

On bivouaque tous ensemble au bord du petit lac de la ville et prenons rapidement nos aises : Les vêtements sèchent sur des fils tendus entre les arbres, les enfants éparpillent leur jouets, chaises et tables sont sortis, bref c’est camping ! On reste 5 jours à notre « emplacement », les carabineros viendront quand même par deux fois s’assurer de notre départ !

       

Les enfants s’éclatent à la fête du recyclage où il y a de nombreux jeux. C’est une première en Patagonie, les habitants vont avoir une 2^nde poubelle pour les déchets organiques. C’est un peu comique puisque c’est déjà difficile de mettre les ordures dans une poubelle, mais bon, il y a un début à tout !

   

Diane offre à Ylan son petit vélo qu’elle n’utilise plus, il est super heureux et n’arrête plus de pédaler !

On ne pouvait pas être ici sans essayer le rafting ! C’est par petits groupes que nous allons découvrir ce sport extrême. Et oui, il faut bien garder les enfants ! Cyril y va avec tous hommes et Corinna. Ils ont eu une belle journée ensoleillée et se sont éclatés. Le soir nous avons les récits de leur aventure : les moniteurs parlaient un mélange d’espagnol-américain (presque toutes les agences sont tenues par des américains), Max est tombé à l’eau …

  

    

Le lendemain, avec Béa, nous partons à notre tour descendre le Futa en raft. On est un peu stressée mais l’ambiance est conviviale. Notre guide, Josh, est le doyen du Futa, il est le premier à avoir descendu ce fleuve en 1986, il est très baba-cool et est heureux sur son raft.

  

Passons aux choses sérieuses, à bord, on est avec 4 chiliens plus Josh (je suis au milieu sur le côté gauche du rat). Un raft de sécurité et un kayak nous encadrent. Après les exercices pour savoir comment pagayer, comment sauver un collègue tombé à l’eau, etc… c’est parti pour 3h30 de folie. Les rapides sont incroyables et portent des noms éloquents : Terminator, oreiller imprévisible…

On passe des creux de plusieurs mètres, des tourbillons, le courant est impressionnant, montée d’adrénaline garantie. Même si le mauvais temps nous accompagne, le paysage vu d’en bas est magnifique.

 

 

Après ces moments forts en émotion, toute la petite troupe se retrouve chez Josh pour un p’tit dîner. Journée excellente, on s’est bien éclaté.

 

Aujourd’hui, les gars s’improvisent cyclistes et s’organisent une petite balade de 2H (retour prévu à 13H pour le déjeuner).

Pendant ce temps, le campement prend des airs de colonies de vacances avec repas-cantine et activités.

 Nous attendrons les hommes toute la journée et passerons par toutes les humeurs : amusée, sereine, énervée, stressée, inquiète…

Guillaume et Thomas arrivent les premiers vers 21H, à peu près en bonne forme, on apprend qu’ils se sont perdus. Cyril et Max arrivent un peu plus tard. Cyril est rouge comme une écrevisse, Max est blanc comme un linge. Ce soir-là, il y a de la tension dans l’air. Le lendemain, on apprendra qu’ils ont fait 50 km suite à leur erreur de parcours, ils sont passés par des endroits inaccessibles en vélo, ils n’étaient partis qu’avec très peu d’eau et rien à manger, Max a fait des crises d’hypoglycémie, ils ont donc dû voler des pommes dans un verger, ils ont fait du stop mais les gens leur faisaient signe au lieu de les prendre. Bref, un scénario digne des meilleurs films d’aventure !!!

Après cette mésaventure, nous quittons Futaleufù et passons la frontière. Au revoir Carretra Australe, bonjour Argentine !